Correspondant(s) Plante & Cité :

PIERRACHE Benjamin, HAOUZI Mélissa, LARRAMENDY Sandrine

objectifs :

 

• Dresser un état des lieux des initiatives nationales afin d’identifier plus clairement les motivations et les freins en matière d’utilisation des plantes grimpantes

• Combler le manque de données techniques et biologiques (caractéristiques morphologiques, poids, recouvrement…) sur une liste d’espèce fréquemment retrouvé en milieu urbain, mais aussi des espèces peu connues représentant un intérêt particulier 

• Outiller les professionnels pour la conception d’aménagements durables, esthétiques et fonctionnels via : 

• Des recommandations sur le choix des espèces

• Des préconisations techniques (types de supports, matériaux, hauteur, orientation…)

• L’intégration des contraintes de gestion (entretien, fréquence d’intervention, accessibilité, travaux…).

résumé :

 

Les murs végétalisés, terrasses ou rues végétalisées peuvent constituer des zones de fraicheur. En plus de contribuer à l’amélioration de l’esthétique des espaces urbains, ces aménagements participent activement au soutien de la biodiversité avec la création d’habitats, de zones refuges et de ressources alimentaires pour la faune (oiseaux, insectes, etc.). 

Parmi les solutions adaptées aux milieux contraints, ou la mise en place d’une végétation multi-strate s’avère difficile, l’usage des plantes grimpantes (Lierre sp., Clématite sp., Glycine sp., etc.) se révèle particulièrement appropriée. Ces espèces offrent un fort potentiel écologique, tout en occupant un espace restreint au sol.

Toutefois, leur développement peut entrainer certaines contraintes techniques sur le bâti (en termes de poids et d’emprise par exemple) ainsi que des besoins d’entretien spécifiques (taille, conduite de la plante, arrosage, etc.). Ainsi, pour garantir un aménagement à la fois durable, esthétique et fonctionnel, il convient de connaître certaines caractéristiques physiques et biologiques des plantes grimpantes (poids, taille et emprise sur le mur au fil des années, système racinaire, etc.). 

A ce jour, les données disponibles sur ces aspects restent fortement limitées. La collecte et l’analyse de données ciblées permettront aux professionnels de mieux dimensionner les aménagements (choix des matériaux, types de supports, techniques d’accroche, usage de bacs / en pleine terre, hauteur du dispositif, orientation, etc.) tout en intégrant pleinement les contraintes de gestion (fréquence et moyens d’intervention, accès sécurisé pour la taille, travaux, etc.).  

Enfin, en soutenant l’intégration des plantes grimpantes sur le bâti à travers l’acquisition de connaissances et la formulation de recommandations adaptées, ces aménagements pourront pleinement contribuer aux continuités écologiques, en facilitant les déplacements de la faune à l’échelle du quartier ou de la ville. Ils participeront également à la renaturation du cadre urbain, au bien-être des habitants, et à l’enrichissement de l’esthétique paysagère.

Au croisement de disciplines telles que la botanique, l’horticulture, l’architecture et l’urbanisme, le projet permettra à terme une qualification appropriée des plantes grimpantes couramment utilisées en milieu urbain, en vue de leur intégration durable sur le bâti. L’enjeu est de contribuer à la renaturation du bâti, au renforcement de la résilience urbaine, ainsi qu’au bien-être des habitants via l’amélioration de la qualité paysagère. 

 

Livrables (P&C) : Panorama de retours d’expériences sur les installations intégrant des plantes grimpantes, production de données sur les plantes grimpantes avec si possible une valorisation via Floriscope, guide de préconisations techniques et recommandations de gestion

Domaines d’application potentiels (liste non exhaustive) :

> Végétalisation de murs, terrasses et façades par des grimpantes. 

> Renaturation de l’espace public.

méthode :

 

Le projet s’articule en quatre phases (les phases 3 et 4 étant en cours de réflexion) :

• Phase 1 : Organisation et recherche de collaborations : [2025 – 2026] 

  • Mise en place du cadre de travail.
  • Identification des acteurs clés du secteurs (fournisseurs de végétaux et de supports, paysagistes concepteurs, spécialistes du végétal, architectes, gestionnaires, etc.).

• Phase 2 : Stage de Master 2, analyse exploratoire :[2025]

  • Définition du périmètre taxonomique et technique.
  • Identification des facteurs clés pour l’intégration des plantes grimpantes en milieu urbain (typologie de supports, conditions de l’implantation et de conduite, etc.) à partir de la littérature et d’interviews réalisés auprès des professionnels du secteur (fournisseurs de végétaux et de supports, paysagistes concepteurs, spécialistes du végétal, architectes, gestionnaires).
  • Identification des motivations et des freins liés à l’usage de plantes grimpantes, également via des entretiens auprès des mêmes profils d’acteurs.
  • Elaboration d’une grille de lecture permettant de caractériser les installations existantes intégrant des plantes grimpantes en France et en Principauté de Monaco.
  • Elaboration de préconisations initiales en matière de conception et de gestion de ce type d’aménagement.

• Phase 3 : Valorisation des palettes végétales et recommandations : [2026 – 2027]

  • Valoriser les palettes végétales identifiées sur le terrain, via leur intégration dans l’outil Floriscope.
  • Compléter les données si nécessaire.
  • Tester des combinaisons végétales afin d’identifier les assemblages fonctionnels.
  • Élaboration de recommandations pour le choix des végétaux selon différentes contraintes.

• Phase 4 : Production de données manquantes et expérimentation : [2026 – 2028]

  • Identification des données techniques à collecter et mise en place des expérimentations ou des suivis de sites pilotes.

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