MYSTIC : Démystifier les effets de la gestion écologique sur l’abondance des organismes vecteurs de maladies humaines

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Porteur
Plante & Cité
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Partenaires
Direction de l’eau et de la biodiversité du ministère en charge de la Transition Ecologique, OFB, (en cours)
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Financeurs
Office Française de la Biodiversité
[ Projet en cours ] [ 2025 ]
- Correspondant(s) Plante & Cité :
- Maxime GUERIN
- objectifs :
- Démêler le vrai du faux s’agissant du rôle des espaces de nature et de leurs modalités de gestion dans la prolifération et la propagation des espèces vectrices de maladies humaines.
- Mettre à disposition des gestionnaires d’espaces de nature en ville des argumentaires et documents de sensibilisation en faveur du maintien de la gestion écologique.
- résumé :
Les changements globaux (climatique, échanges commerciaux, tourisme …) accélèrent l’introduction d’espèces d’origine exotique, conduisent à l’évolution de l’aire de répartition d’espèces déjà présentes ou les amènent à coloniser de nouvelles niches écologiques. Si toutes n’induisent pas d’impacts négatifs, les organismes vecteurs de maladies humaines, tels que les tiques et moustiques, sont craints et suivis de près.
Les espaces de nature urbains, au contact direct des populations humaines, peuvent constituer un habitat pour ces espèces. C’est pourquoi, pour une partie des professionnels de santé et des élus, ces espaces sont considérés comme des lieux à risques, et d’autant plus lorsque ceux-ci sont gérés de manière écologique. Guidés par une volonté de protéger la population, ces acteurs peuvent alors faire pression sur les gestionnaires des sites incriminés pour faire évoluer les pratiques de gestion ou les aménagements.
Si ces dernières années des projets questionnant le rôle que jouent les espaces de nature en ville et leurs modalités de gestion sur le développement de ces espèces ont émergé, ils restent en général à l’initiative des professionnels de santé et vétérinaires. Les professionnels du monde du végétal n’y étant que rarement impliqués, les préconisations qui ressortent de ces projets sont alors en défaveur d’une gestion écologique des espaces de nature et de la biodiversité. Elles peuvent également conduire à l’utilisation de biocides de synthèse, produits dont les conditions d’utilisation et mesures réglementaires ne sont pas aussi protectives de la santé humaine et des milieux que pour les produits phytosanitaires. Pourtant, comme l’a par exemple démontré le projet TIQUoJARDIN (INRAe Nancy), si certaines configurations sont effectivement favorables au développement des organismes vecteurs, d’autres pourtant considérés comme à risque ne sont pas ou que peu colonisées par ces espèces.
Au-delà de sensibiliser les citoyens, élus et professionnels de santé à ces aspects, des réponses différenciées en fonction du contexte pourraient pourtant être apportées pour répondre aux préoccupations pour la santé humaine : adapter les pratiques et aménagements et favoriser la présence des prédateurs et parasites là où les populations d’organismes vecteurs doivent être contenues, communiquer sur le vivre avec et sensibiliser aux bons gestes là où leur présence peut être tolérée, …
L’exploration de la littérature scientifique et des initiatives déjà mises en place par les collectivités et autres gestionnaires pourraient permettre de faire le point sur ces différents aspects afin de mettre à disposition des professionnels du paysage des éléments de sensibilisation et de communication en faveur de la gestion écologique.Livrables :
> Synthèse des connaissances
> Livret technique sur l’adaptation des pratiques dans les espaces à enjeux
> Argumentaire pour objectiver le rôle de la gestion écologique sur le développement de ces espèces.
> Supports pédagogiques et de sensibilisation (vidéos, affiches …) avec un ton humoristique.Domaines d’application potentiels (liste non exhaustive) :
> Prescriptions techniques en termes d’aménagement et de gestion des espaces de nature
> Politique de santé publique (PSE, CLS)
> Plan de communication
[ 2025 ]
Plan d'actions
- Étude de la bibliographie scientifique et technique pour faire un point à date des connaissances.
- Appel à retours d’expérience de cohabitation réussie.
- Synthèse des connaissances et réalisation de supports techniques et de sensibilisation/communication
Le 1e couple [organisme vecteur * élément de paysage] exploré sera celui des tiques vs. espaces enherbés non tondus. Une fois la méthodologie développée et testée sur ce 1e couple, celle-ci sera ensuite déclinée sur d’autres exemples et élargie à d’autres espèces animales pouvant impacter la santé humaine (rats). Parmi les couples à documenter : moustique tigre vs. mares et noues végétalisées, rats vs. paillage fluide et couvre-sols …
espece exotique - gestion sanitaire - gestion sanitaire - impact sanitaire - niche écologique - nuisance - sante humaine