Fournir un recueil de données issues de la bibliographie relative aux "micro-forêts"

Les « micro-forêts » n’ont pas de définition arrêtée partagée. Les questionnements autour des termes « forêts urbaines », « foresteries urbaines », « forêts », « bosquets » et des concepts et les messages clés associés aux « micro-forêts » permettent de mieux comprendre les limites et points de vigilance associés aujourd’hui aux « micro-forêts » du point de vue de la sémantique.
La « micro-forêt » apparait comme un concept créé dans les années 2010-2011 par un entrepreneur, un concept adapté au contexte socio-politique actuel où la végétalisation citoyenne est perçue comme une solution pour enrayer le dérèglement climatique et la perte de la biodiversité. A travers les articles de la littérature grise, on note des composantes récurrentes à cet aménagement à savoir : « une formation végétale de destination » (la forêt, forêt mixte), un contexte « urbain ou périurbain », une méthode opérationnelle faisant référence (avec des nuances) au principe de restauration de milieux boisés énoncé par le botaniste Akira Miyawaki, une « emprise surfacique » relativement limitée bien que ce dernier critère ne soit pas toujours vérifié ; l’ensemble étant systématiquement justifié au regard de fonctions écologiques et de services écosystémiques attendus (pour l’essentiel de régulation).
En Europe, on observe que ce sujet intéresse et mobilise de nombreux acteurs de manière accrue depuis les années 2015-2018.

Parmi les 115 publications et documents abordant le sujet identifiés par l’équipe de Plante & Cité, 11 études scientifiques publiées ont été retenues. Les éléments disponibles à travers ces travaux fournissent des pistes sans pour autant permettre de corréler les caractéristiques des « micro-forêts » (caractéristiques biologiques, écologiques, techniques, économiques) avec les services écosystémiques et fonctions écologiques. Ce constat fait écho aux points de vigilance soulignés par des scientifiques notamment vis-à-vis d’une communication portant sur de potentiels services écosystémiques de régulation et fonctions écologiques rendus par les « micro-forêts » (et ce malgré le manque d’éléments factuels documentés).
Il s’agit d’une forme d’aménagement qui procure des services culturels attendus des parties-prenantes associées à ces projets, aspect moins valorisé lors de la promotion des « micro-forêts ».

Les micro-forêts constituent aujourd’hui un aménagement d’intérêt dont le rôle et l’efficience aux regard des enjeux climatiques et de biodiversité restent à qualifier.

Pour citer le document :

Dépinoy M., Laille P., 2023. « Micro-forêts » : concepts et panorama des publications. Recueil bibliographique. Plante & Cité, Angers, 31 p.